Ce début d’année 2010 a vu toutes les composantes du secteur des services
(transport, communications, soins de santé, éducation, …) augmenter,
hormis le secteur bancaire.
En raison de son importante dépendance envers les financements étrangers (50 % de ses actifs sont financés à l’international pour 21 % en Russie), le secteur a été touché très tôt et de plein fouet par la crise mondiale.
On considère que le pays a subi 2 chocs depuis 2008 : le 1er est l’arrêt de l’octroi de crédits bancaires internationaux, le second est la chute du prix des hydrocarbures.
Très rapidement, les organismes bancaires se sont désengagés du secteur de la construction et de l’immobilier (et donc des crédits hypothécaires) , ce qui engendra la chute des prix immobiliers.
L'État a pris le contrôle de 2 grandes banques kazakhes : B.T.A. (soit 7 000 emplois et 26 % de parts de marché crédit) et Alliance Bank. Il s’agirait d’une prise de contrôle temporaire :
la participation publique devrait être revendue dans les 5 années à venir sous pression de la N.B.K., la banque centrale kazakhe.
Conscient qu’une offre de crédit suffisante est une condition sine qua non à la croissance économique, le gouvernement porte une attention toute particulière à la stabilisation du secteur bancaire.
Dans cette perspective, il a adopté une série de mesures :
- injections de fonds pour un montant de 4 milliards de USD,
- augmentation de la liquidité générale avec, entre autres, la réduction des coefficients
de réserve (3,5 milliards de USD),
- création d’un fonds d’1 milliard de USD afin de réduire les actifs toxiques.
Le début d’année 2010 a encore vu la raréfaction de l’offre de crédit. Le retour à l’équilibre accuse un certain retard, notamment en comparaison avec des pays comme la Russie.
La place bancaire compte 36 organismes de crédit dont 18 institutions étrangères : ABN Amro, Citibank, HSBC, 2 banques chinoises, 4 banques turques, 3 russes, des banques arabes, pakistanaises, indiennes, …
L’essentiel de l’activité financière est concentré à Almaty, l’ex-capitale, qui ambitionne de devenir la principale place financière et boursière d’Asie centrale.
C’est à cet effet qu’a été créé, le ‘Centre financier régional Almaty’.
Une politique visant à promouvoir les investissements directs étrangers encourage l’arrivée de capitaux internationaux :
- amélioration de la qualité des infrastructures financières,
- en 2009, adoption d’un nouveau code des impôts n’opérant aucune distinction entre
sociétés résidentes et non-résidentes,
- établissement d’une juridiction spéciale caractérisée par des procédures simplifiées et des audiences tenues en anglais par des magistrats compétents en finance internationale,
- un organe de conseils qui accompagne les investisseurs potentiels,
- des centres de formation spécialisés.
La place boursière kazakhe, la K.A.S.E., Kazakhstan Stock Exchange, occupe la 1ère place en région caspienne – Asie centrale.
Il importe cependant d’accroître la liquidité des actifs traités.